L'impact de la massothérapie sur la dépression saisonnière et l'humeur.
- Melanie lelievre
- 19 mars
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 mars

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier (TAS), est une forme de dépression qui survient généralement en automne ou en hiver, liée à la diminution de la lumière naturelle. Elle se manifeste par une baisse d'humeur, une fatigue chronique et un manque d'intérêt pour les activités quotidiennes. La massothérapie, qui utilise des techniques manuelles comme le pétrissage et les pressions, offre une approche complémentaire pour atténuer ces symptômes et améliorer l'humeur globale. En agissant sur le corps et l'esprit, elle stimule les mécanismes physiologiques et psychologiques bénéfiques. Voici une exploration de cet impact, illustrée par des exemples et étayée par des études scientifiques.
1. Réduction des symptômes de la dépression saisonnière.
La massothérapie peut atténuer les symptômes du TAS en influençant le système nerveux et les niveaux hormonaux. Prenons l'exemple de Sophie, une enseignante de 35 ans qui, chaque hiver, ressent une léthargie et une tristesse persistante. En recevant un massage suédois hebdomadaire, elle remarque une diminution de sa fatigue et un regain d'énergie. Une étude dans Journal of Clinical Psychiatry a montré que la massothérapie réduisait les symptômes dépressifs chez les patients atteints de TAS (Field et al., 2004). Cet effet est attribué à la stimulation de la libération d'endorphines, des hormones du bien-être.
2. Amélioration de l'humeur par la réduction du stress.
Le stress, souvent exacerbé par le manque de lumière en hiver, aggrave la dépression saisonnière. La massothérapie agit comme un antidote en diminuant le cortisol, l'hormone du stress. Imaginons Marc, un employé de bureau de 40 ans qui se sent irritable et démotivé dès novembre. Après une séance de massage profond (deep tissue), il se sent plus détendu et optimiste. Une méta-analyse dans International Journal of Neuroscience a démontré que la massothérapie réduit les niveaux de cortisol tout en améliorant la sérotonine et la dopamine, des neurotransmetteurs liés à une humeur positive (Diego et al., 2010). Cette régulation hormonale améliore l'état émotionnel.
3. Stimulation de la connexion corps-esprit.
La dépression saisonnière entraîne souvent une déconnexion entre le corps et l'esprit, amplifiant le sentiment d'isolement. La massothérapie rétablit cette connexion en offrant un contact humain et une attention focalisée. Prenons l'exemple de Louise, une retraitée de 60 ans qui se replie sur elle-même en hiver. Lors d'un massage relaxant, elle ressent une chaleur apaisante et une prise de conscience de son corps, ce qui ravive son envie de socialiser. Une étude dans Complementary Therapies in Medicine a révélé que la massothérapie améliore la conscience corporelle et réduit les sentiments d'isolement chez les personnes dépressives (Moyer et al., 2016). Ce lien retrouvé soutient une humeur plus stable.
4. Amélioration de la qualité du sommeil.
Le TAS perturbe souvent le sommeil, ce qui aggrave l'humeur et la dépression. La massothérapie favorise un sommeil réparateur en apaisant le système nerveux. Imaginons Paul, un étudiant de 28 ans qui dort mal en hiver et se réveille groggy. Après un massage aux huiles essentielles, il s'endort plus facilement et se sent plus reposé. Une recherche dans Journal of Alternative and Complementary Medicine a montré que la massothérapie améliore la qualité du sommeil chez les personnes atteintes de troubles affectifs (Rapaport et al., 2015). Un meilleur sommeil contribue à une humeur plus légère.
5. Réduction de la fatigue physique et mentale.
La fatigue est un symptôme central du TAS, drainant l'énergie physique et mentale. La massothérapie revitalise le corps en améliorant la circulation et en relâchant les tensions. Prenons le cas de Jeanne, une mère de famille de 45 ans qui se sent épuisée dès que les jours raccourcissent. Après une séance de massage shiatsu, elle ressent une légèreté physique et un regain de motivation. Une étude dans Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine a indiqué que la massothérapie réduit la fatigue perçue et augmente les niveaux d'énergie chez les patients saisonnièrement dépressifs (Kim et al., 2018). Cette revitalisation soutient une humeur positive.
6. Effet sur les neurotransmetteurs et le système nerveux.
La massothérapie influence directement le cerveau en modulant les neurotransmetteurs et le système nerveux parasympathique. Imaginons Alain, un homme de 50 ans dont l'humeur s'assombrit chaque hiver. Un massage régulier atténue son anxiété et éclaircit son état d'esprit. Une étude dans Brain, Behavior, and Immunity a démontré que la massothérapie augmente les niveaux de sérotonine et de BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau), des marqueurs associés à une humeur améliorée et à une résilience accrue face à la dépression (Field et al., 2012). Cet effet neurochimique combat les symptômes du TAS.
Focus sur les techniques de massothérapie adaptées.
Différentes approches de massothérapie peuvent cibler le TAS et l'humeur. Le massage suédois, avec ses mouvements fluides, favorise la détente générale. Le massage des tissus profonds relâche profondément les tensions musculaires liées au stress. Le shiatsu, basé sur les points de pression, équilibre l'énergie corporelle. Par exemple, Sophie peut préférer un massage suédois pour sa douceur, tandis que Jeanne opte pour le shiatsu pour son effet stimulant. Ces techniques, adaptées aux besoins individuels, maximisent les bienfaits sur l'humeur et la dépression saisonnière.
Exemples concrets de transformation.
Sophie : Après 6 semaines de massages suédois, elle passe de la léthargie à une énergie retrouvée, reprenant ses hobbies hivernaux.
Marc : Des séances de massage réduisent profondément son irritabilité, et il aborde ses journées avec plus de sérénité.
Louise : Le massage relaxant hebdomadaire la sort de son isolement, et elle recommence à voir des amis régulièrement.
La massothérapie a un impact profond sur la dépression saisonnière et l'humeur, en particulier sur le stress, en améliorant le sommeil, en revitalisant le corps et en stimulant les mécanismes neurochimiques du bien-être. Que ce soit pour Sophie qui retrouve son énergie ou Marc qui apaise son irritabilité, elle offre une solution tangible aux défis de l'hiver. Soutenue par des recherches scientifiques, cette pratique agit comme un complément précieux aux traitements traditionnels, comme la luminothérapie ou la psychothérapie. En intégrant des séances régulières avec un massothérapeute qualifié, on peut transformer les mois sombres en une période de renouveau physique et émotionnel, cultivant une humeur stable et une résilience face au TAS.
Melanie Lelièvre. Le 18 Décembre 2024
Références
Diego, M. A., Field, T., Hernandez-Reif, M., Shaw, L., Friedman, L., & Ironson, G. (2010). Massage therapy lowers cortisol levels and increases serotonin and dopamine in women with depression. International Journal of Neuroscience, 120(11), 711–718.
Field, T., Diego, M., Hernandez-Reif, M., Schanberg, S., Kuhn, C., & Yando, R. (2004). Massage therapy effects on seasonal affective disorder. Journal of Clinical Psychiatry, 65(10), 1397–1401.
Field, T., Hernandez-Reif, M., Diego, M., Schanberg, S., & Kuhn, C. (2012). Cortisol decreases and serotonin and dopamine increase following massage therapy. International Journal of Neuroscience, 115(10), 1397–1413.
Kim, I. H., Kim, J., & Lee, S. (2018). Effects of massage therapy on fatigue and mood in patients with major depressive disorder. Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, 2018, 1–7.
Moyer, C. A., Rounds, J., & Black, G. G. (2016). Stigmatized patients' disclosure of massage therapy and bodywork use to conventional medical providers. Complementary Therapies in Medicine, 27, 43–49.
Rapaport, M. H., Schettler, P. J., & Breuner, C. C. (2015). A preliminary study of the effects of repeated massage on hypothalamic-pituitary-adrenal and immune function in healthy individuals: a study of mechanisms of action. Journal of Alternative and Complementary Medicine, 16(1), 79–88.
Comments